Réduire le gaspillage textile : l’engagement d’Hindbag
L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, notamment avec l’essor de la fast fashion. Chaque année, des milliards de vêtements sont produits, consommés puis jetés, contribuant ainsi à une surproduction massive et à une pollution sans précédent. Cette industrie engloutit des ressources précieuses comme l’eau et l’énergie, génère d’énormes quantités de déchets et pollue les cours d’eau avec des substances toxiques. Pourtant, des alternatives existent pour réduire cette empreinte écologique et rendre la mode plus responsable.
Un constat alarmant : une production textile polluante et inefficace
Un secteur parmi les plus polluants
Pour commencer, voici des chiffres alarmants : 2 700 litres d’eau sont nécessaires à la fabrication d’un simple tee-shirt, soit l’équivalent de 70 douches ou de ce que l'on boit en 2,5 ans, (djossye.com).
Qu’est-ce qui nécessite autant d’eau ?
- La culture du coton
- La préparation des fibres naturelles
- La teinture des tissus
- Le lavage industriel
En plus de puiser les ressources d’eau, la production textile génère une pollution de l'eau (d’après l’ADEME), notamment à cause des produits chimiques utilisés pour la culture des fibres et la teinture des tissus. Dans de nombreux pays producteurs, l'eau est mal ou pas retraitée avant d’être rejetée dans les cours d’eau.
Selon le Parlement Européen, en 2020, le textile était la troisième plus grande source de dégradation de l’eau et d’utilisation des terres. Cette année-là, il fallait en moyenne neuf mètres cubes d’eau, 400 mètres carrés de terrain et 391 kg de matières premières pour fournir des vêtements et des chaussures à chaque citoyen de l'UE.
Des textiles gaspillés avant même d’être portés
Au-delà des dégâts environnementaux causés par la production textile, une grande partie de ces vêtements n’est même pas utilisée. 73 % des fibres textiles sont éliminées, incinérées ou mises en décharges, tandis que moins de 1 % sont réutilisées pour fabriquer de nouveaux vêtements (djossye.com, Fondation Ellen MacArthur).
Les géants du secteur, qui sont aussi les principaux pollueurs, préfèrent jeter plutôt que réutiliser leurs invendus (djossye.com).
Pourquoi ? Parce que stocker coûte cher, et que certaines marques refusent de brader leurs produits pour préserver une "image premium". Plutôt que d’assumer le coût du stockage ou de promouvoir une mode plus responsable, elles préfèrent détruire leurs stocks.
Mais les mentalités évoluent. Il est temps de mettre l’image premium de côté et de privilégier des pratiques durables. De nouvelles matières se développent, issues de l’industrie agroalimentaire, comme les fibres extraites des épluchures d’agrumes ou du marc de café (techniques-ingenieur.fr). Ces innovations prouvent qu’une autre voie est possible.
Hindbag : vers une production plus circulaire
Le label GOTS : un coton bio et éco-responsable
Pour répondre aux défis environnementaux liés à la culture du coton, nous avons choisi d’utiliser du coton certifié GOTS (Global Organic Textile Standard).
Ce label garantit une culture biologique du coton, sans pesticides ni engrais chimiques, réduisant ainsi l’impact sur les sols et l’eau. De plus, il impose des normes strictes sur la consommation d’énergie et d’eau, contribuant ainsi à une production plus durable. Choisir des matières certifiées GOTS, c’est faire un pas de plus vers une mode responsable et respectueuse de la planète.
Transformer nos chutes en accessoires pratiques
Il existe aussi des solutions durables à cette surproduction et ce gaspillage massif. Chez Hindbag, nous repensons notre production dès sa conception en optimisant au maximum l'utilisation de nos rouleaux de tissu. Chaque patron est positionné de manière stratégique afin de minimiser les pertes.
Malgré cela, des chutes subsistent. Plutôt que de les gaspiller, nous avons choisi de les transformer en accessoires pratiques et esthétiques :
- Chouchous scrunchies : fabriqués à partir des chutes de nos doublures blockprint, chaque modèle est unique.
- Cordons de nos pochettes de téléphone Bill et sacs à dos Eliot : cousus avec des chutes de coton.
- Porte-clés Côme : une mini banane pratique, permettant d’y glisser un baume à lèvres ou de retrouver ses clés plus facilement qui a beaucoup de succès ! Le petit plus parfait pour compléter un cadeau.
Recycler l’inexploitable : notre prochain défi
Malgré nos efforts d'optimisation, certaines chutes de tissu restent encore inexploitées. Conscients de cette problématique, nous avons lancé un appel à collaboration auprès d’une université de Delhi, située à proximité de nos ateliers. Ensemble, nous avons étudié différentes solutions et identifié un modèle de machine capable de recycler ces mini chutes, évitant ainsi leur gaspillage.
C'est là qu'intervient notre campagne Ulule : atteindre les 600% de financement nous permettrait d’investir dans cette machine et de donner une nouvelle vie à ces résidus textiles !
Deux axes de transformation sont envisagés :
- Créer une mousse protectrice pour nos housses d’ordinateur et pochettes de téléphone. Une solution qui offrirait une protection efficace tout en réutilisant nos propres matériaux au lieu d’importer des composants supplémentaires.
- Produire notre propre papier recyclé pour nos étiquettes produit, réduisant ainsi notre dépendance aux ressources extérieures et fermant encore davantage la boucle du recyclage.
Ce projet représente une avancée concrète vers un modèle zéro déchet, où chaque matière est pensée pour être réutilisée plutôt que jetée.
Réparer et réutiliser : une mode plus responsable
Proposer des produits accessibles mais durables
La fast-fashion encourage une consommation éphémère, mais chez Hindbag, nous voulons proposer des alternatives durables.
Nos sacs et accessoires sont conçus pour traverser les années. Plutôt que de les jeter au moindre accroc, nous encourageons leur réparation pour prolonger leur cycle de vie. Notre ambition est claire : rendre la mode responsable accessible à tous, sans compromis sur la qualité.
Revaloriser au lieu de jeter
Un zip cassé, une couture qui lâche... Ces petits défauts ne devraient pas condamner un produit à être jeté.
Aujourd’hui, nous travaillons déjà avec un atelier dédié aux petites réparations pré-vente, corrigeant les finitions imparfaites comme les étiquettes mal positionnées ou les coutures fragiles. Mais nous voyons plus loin : nous souhaitons créer un véritable service de réparation pour que chaque client puisse donner une seconde vie à son produit.
Et lorsqu’un article garanti un an nous est retourné, il ne finit pas à la poubelle. Nous lui offrons une nouvelle chance en le revalorisant et en le vendant à prix réduit lors de nos deux braderies annuelles (été et hiver) et dans notre collection dernière chance.
Chaque geste compte pour limiter le gaspillage et préserver notre planète. Ensemble, faisons la différence !